Acouphènes : ce que nous apprend la recherche récente

Les acouphènes, ces bruits (sifflements, bourdonnements, grincements…) perçus sans source sonore extérieure, concernent aujourd’hui près de 8 millions de personnes en France, dont 30 % vivent une gêne importante dans leur vie quotidienne, familiale ou professionnelle

Longtemps considérés comme de simples « bruits fantômes », les acouphènes sont aujourd’hui mieux compris comme une expérience sensorielle, émotionnelle et cognitive complexe, propre à chaque individu. Ils sont souvent le résultat d’un dysfonctionnement du système auditif, mais aussi de l’activité neuronale du cerveau qui tente de compenser une perte auditive

Dans la majorité des cas, les acouphènes dits « subjectifs » sont liés à une perte auditive. Le cerveau, face à ce manque de signaux, augmente spontanément son activité, générant alors un son perçu, sans cause externe. Ce mécanisme, censé être une adaptation, peut devenir un véritable « bug auditif ».

Les causes peuvent être très variées : perte auditive liée au vieillissement, otites, traumatisme sonore, bruxisme (grincement des dents), stress, fatigue… Il existe même des acouphènes somato-sensoriels, influencés par les mouvements de la mâchoire ou du cou.

Il n’existe pas de traitement miracle pour supprimer les acouphènes subjectifs. En revanche, des approches pluridisciplinaires (sophrologie, aides auditives, thérapies sonores, TCC, neuromodulation, etc.) visent à mieux vivre avec. La recherche explore également de nouvelles pistes pharmacologiques, encore expérimentales.

La prise en compte des dimensions émotionnelles et psychologiques est désormais essentielle. Cela ouvre la voie à des approches complémentaires comme la sophrologie, qui aide à apaiser le stress, améliorer le sommeil et réduire l’impact émotionnel des acouphènes.


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